Je l’ai aimé, j’en suis sûr, enfin quelque part au fond de moi, je sais que je l’aime encore, pourtant tout est si confus, tout est si étrange, rien n’est plus comme avant, et plus rien ne sera comme avant. Je n’avais jamais envisagé le mariage, je trouvais cette célébration assez grotesque, trop de mise en scène pour afficher un amour qui avait déjà connu trop de hauts et de bas. J’avais eu des histoires qui étaient très loin d’être sérieuses. Je profitais de la vie, sans me soucier du futur, j’étais encore si jeune, et des rêves pleins la tête. En rencontrant Kelsey, je ne me doutais pas que ma vie allait complètement être bouleversée. Il a suffit d’un bal, qui ne m’inspirait pas vraiment, et d’un regard, pour comprendre que ma cavalière était la femme idéale. Je ne dirais pas que j’ai ressenti un coup de foudre, seulement, elle dégageait un charme fou qui m’avait complètement enivré. Notre histoire fut rapide, sans doute trop rapide à mon goût. Les parents de Kelsey voulaient absolument le mariage, sans vraiment comprendre l’intérêt d’un tel mariage, je n’avais pu qu’acceptait cette proposition, de peur de la perdre. Notre relation était encore tellement fraîche et fragile, pourtant, je n’avais pas peur de passer le restant de mes jours avec elle, j’étais confiant. Le mariage était donc arrangé, pourtant, nous nous aimions, mais c’était tellement précipité. J’avais vite compris que Kelsey avait quelques secrets à cacher, mais impossible d’en savoir plus, ses parents m’assuraient que c’était une bonne fille, sans problème. Néanmoins, j’avais une condition qui n’était pas des plus favorables, j’étais loin d’être riche, et d’avoir une situation financière très stable. Je vivais de ma passion l’écriture, ce qui ne m’apportait pas grand-chose, finalement, j’ai dû prendre un autre boulot à côté afin d’assurer une situation financière convenable à ma futur famille. Je n’avais pas les épaules d’un futur père, et j’avais tout de suite prévenu Kelsey que les enfants arriveraient le plus tard possible. Tellement de choses allaient changer en si peu de temps, que je n’avais pas l’intention d’avoir des enfants maintenant. Je commençais une nouvelle vie, auprès de ma femme, et je devais essayer de rendre notre vie commune dès plus agréable. Je l’aimais comme un fou à cette époque, et je n’avais jamais envisagé de vivre avec quelqu’un d’autre.

« Je rentrais tard, ce soir. » Elle me regardait d’un air dépitée, en buvant une gorgée de café, elle détestait quand je rentrais tard, la laissant ainsi seule toute la journée, et une partie de la soirée, sans lui donner un quelconque signe de vie, je le savais, et je m’en foutais. « Encore ? Tu ne crois pas que tu pourrais passer plus de temps avec ta femme ? » Elle ne comprenait pas mon attitude, elle ne savait plus quoi penser, et encore moins quoi faire face à mon comportement étrange. « Je travaille pour que tu puisses porter ce que tu portes, je te signale. » Je voulais partir, je me sentais mal dans ma propre maison, trop de souvenirs, trop de mensonges, de trahisons, je ne pouvais plus me regarder en face, j’étais un salaud, et elle me voyait encore comme l’homme parfait. Je n’avais plus envie de jouer à cette comédie grotesque, mais je ne pouvais pas la quitter, c’était au dessus de mes forces. « Reste, s’il te plait. » Elle s’était approchée de moi, avant de me prendre les mains, en me regardant droit dans les yeux. Je la regardais, elle était belle, désirable, et pourtant, je n’arrivais plus à ressentir ce que j’avais pu ressentir. Je pouvais sentir sa tristesse, sa détresse, son manque d’affection, et je restais là, froid comme du marbre, face à son désespoir. « Désolé, mais je dois y aller. » Elle m’avait relâché mes mains, restant vide d’expression. « Si tu dois y aller, alors vas-y. » J’avais souris, avant de prendre le journal, pour enfin prendre la direction de la porte d’entrée. « A ce soir. » La porte avait claqué, la laissant de nouveau seule, dans un silence déconcertant, face à un homme qui semblait la fuir pour partir à la rencontre d’une autre femme.

Si je ne l’avais rencontré, alors peut-être que je serais toujours amoureux de Kelsey, et que je vivrais encore sur mon petit nuage. Malheureusement, entre nous, il avait ce truc si puissant, si intense qui nous consumait de l’intérieur, au point que la tentation était devenue insupportable. Ma belle-sœur, cette jeune femme qui maintenant faisait partie de ma famille, me rendait dingue, pendant quelques temps, nous avons réussit à garder cette passion en nous, avant que celle-ci explose. Je crois que nous n’avions pas pris conscience de la gravité de nos actes, et surtout pas de cette romance qui allait vite prendre le dessus. On aurait dû résister, et se taire, continuant à vivre chacun de son côté. Cette passion aurait pu disparaître, au fil du temps, mais au lieu de ça, elle s’intensifiait de jour en jour, et finalement, le pêché ultime a été commis dans cette maison qui avait vu naître un jeune couple fraîche marié s’aimant passionnément, à présent, on assistait à une tromperie dès plus insupportable entre la sœur de la mariée, et du marié. Kelsey ne pouvait pas se douter de cette relation qui avait duré 1 an, et elle ne devait jamais savoir. Comment lui dire que cet homme se tapait sa sœur sous son propre toit ? J’aurais dû quitter Kelsey afin de vivre cette nouvelle relation au grand jour avec Hanae. Je l’aimais, et je l’aime toujours, pourtant, je n’avais pas réussit à quitter Kelsey, comment pourrais-je lui faire ça ? Je m’étais imaginé des milliers de fois en train de lui raconter cette histoire, et les fins avaient toujours un goût amer. J’étais coincé entre ma culpabilité, mon amour, et mes remords.

« Je te quitte. » Trois mots qui avaient fait l’effet d’une bombe, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds, je savais bien que cette situation ne pouvait pas continuer, mais c’était trop dur, trop brusque, je ne pouvais pas accepter, et pourtant, au fond, je savais que c’était une bonne chose. « Je t’aime, tu ne peux pas, je vais la quitter, je ne peux pas te perdre. » J’étais tellement pitoyable à cet instant, mais je ne pouvais me résigner. « Cela fait 1 an que tu me dis ça, et rien. C’est trop tard, je ne t’aime plus, c’est terminé. » Mon cœur était brisé, et j’avais l’impression qu’elle venait de donner le coup final. « Tu mens ! » Je devais me convaincre du contraire, c’était impossible qu’elle ne m’aime plus après tout ce qu’on avait vécut. « Everett, je ne t’ai jamais aimé. » A ce moment-là, mon monde venait de s’écrouler, et je pensais à présent, à quel point, j’avais pu être stupide, comment avais-je pu faire autant de mal autour du moi ? Hanae était repartie à Nouméa, quittant les problèmes, fuyant vers la facilité. Je me retrouvais comme un con, ne sachant pas ce que je devais faire. Cette histoire sera notre secret à jamais, et personne ne devait le savoir, trop de gens souffraient par notre faute.

Je tournais en rond, je regardais les gens autour de moi, et je ne pouvais m’empêcher de manger des friandises que j’avais acheté dans une petite boutique qui les vendait vraiment trop cher pour ce que c’était. J’étais terriblement anxieux, qu’est ce que j’allais dire, faire, en la voyant se diriger vers moi ? Les retrouvailles dans un aéroport après des mois à parler sur internet de tout et surtout de rien, semblait être un exercice plus difficile que prévu. Pourtant, je me souvenais que ma petite sœur avait été pendant quelques années au centre de ma vie, avant le divorce de nos parents. La séparation n’avait pas été facile, et malgré ça, nous avions presque oublié l’existence de l’autre, avant que Millicent fasse des recherches. Je devais avouer que recevoir des nouvelles de sa sœur étaient sans doute l’un des plus cadeaux que j’ai pu recevoir dans ma vie. J’étais tellement surpris, mais heureux, pourtant, il m’a fallu une bonne semaine avant de lui répondre comme si j’avais peur de reprendre le contact avec elle. Les portes s’ouvrent, et des centaines de personnes se précipitent avec des panneaux, des fleurs, ou des enfants dans les bras. Ils attendaient avec impatience de revoir leurs proches qui avaient fait un long voyage. Je m’étais éloigné de la foule, et examinait les voyageurs en espérant voir ma sœur. Les photos de Millicent n’étaient pas vraiment récentes, lorsqu’elle m’avait envoyé quelques photos d’elle. D’après elle, c’était un moyen comme un autre de créer un effet de surprise, mais pour moi, c’était une difficulté supplémentaire de la reconnaître. « Salut beau brun. » En me tournant vers cette voix, je me disais que cela ne pouvait être que ma sœur, et effectivement, j’avais raison, finalement les photos étaient pas si vieilles que ça. Je n’avais pas eu le temps de répondre, qu’elle m’avait déjà prise dans ses bras. J’avais oublié son côté chaleureux, et très affectueux. « Je te raconte pas comme ce voyage était long, et puis, j’avais un voisin vraiment pas sympathique, tu te rends compte qu’il a préféré mettre son casque plutôt que de m’écouter ? Il était si malpoli ! Finalement, il a demandé à changer de place, comme si j’étais un monstre. J’étais complètement sous le choc, tu vois ? Mais, il n’a pas pu prendre une autre place, bah oui, l’avion était complet, il croit quoi ? Il m’a énervé, mais je suis contente d’être là ! C’est tellement bon te voir en chair et en os, mais tu n’es pas venu avec ta femme ? Oh, c’est pas bien ça, tu l’as laissé toute seule à la maison ou quoi ? Elle pourrait avoir un amant attention. » Et, elle avait continuait pendant un moment à se faire un monologue, mon dieu, ce qu’elle pouvait être bavarde, je crois que c’est de famille. Je l’avais prise par le bras, afin qu’elle me suive jusqu’à la voiture, pendant qu’elle continuait à parler de son voyage, et des mésaventures de ma femme qui n’était pas avec nous. « Millicent, MILLICENT ! Tu m’écoutes quand je te parle ? » Elle me regardait avec des yeux ronds, avant de rire, et de s’excuser. « Désolé, mais je suis tellement heureuse d’être là et de te voir. » « Moi aussi, mais qu’est ce que tu peux être bavarde, c’est monstrueux, c’était beaucoup plus simple sur internet, au moins, je pouvais arrêter quand j’en avais marre. » Elle m’avait frappé le bras avant de rire à nouveau. « Tu vas venir à la maison, tu t’installes, tu te reposes, et tu restes autant de temps que tu veux, Kelsey a hâte de te rencontrer. » Elle souriait en regardant par la fenêtre. J’avais l’impression d’avoir toujours une enfant à côté de moi qui s’émerveillait pour la moindre chose.

Et quoniam mirari posse quosdam peregrinos existimo haec lecturos forsitan, si contigerit, quamobrem cum oratio ad ea monstranda deflexerit quae Romae gererentur, nihil praeter seditiones narratur et tabernas et vilitates harum similis alias, summatim causas perstringam nusquam a veritate sponte propria digressurus. Et quoniam mirari posse quosdam peregrinos existimo haec lecturos forsitan, si contigerit, quamobrem cum oratio ad ea monstranda deflexerit quae Romae gererentur. Et quoniam mirari posse quosdam peregrinos existimo haec lecturos forsitan, si contigerit, quamobrem cum oratio ad ea monstranda deflexerit quae Romae gererentur, nihil praeter seditiones narratur et tabernas et vilitates harum similis alias, summatim causas perstringam nusquam a veritate sponte propria digressurus. Et quoniam mirari posse quosdam peregrinos existimo haec lecturos forsitan, si contigerit, quamobrem cum oratio ad ea monstranda deflexerit quae Romae gererentur.